Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1877 > Décembre > 15

Paris, 15 décembre [18]77, samedi soir, 7 h.

J’avais préparé ce matin, dès la première heure, cette petite feuille de papier dans l’intention de la couvrir de tendresse avant de m’occuper des affaires de la maison ; mais j’avais compté sans les gaziers et sans les allées et venues des fournisseurs qui tous réclamaient leur tour. C’est pourquoi, mon cher bien-aimé, ma bonne intention est restée en chemin jusqu’à ce moment-ci. Mais je compte bien ne rien perdre à ce retard, au contraire, et tu ne t’en apercevras que trop tout à l’heure. Quand je vais faire pleuvoir sur toi une grêle de baisers, une avalanche d’adoration et un torrent d’admiration, tu n’auras pas trop de toute ta force, de toute ta volonté et de toute ta puissance pour n’en être pas ébouriffé, écrasé et submergé. Ce n’est pas seulement JUJU TOURBILLON DE GRIFFES, c’est l’ouragan de tous les amours à la fois crevant sur votre bosse sacrée. Tenez bien votre auréole étoilée, car je suis déchaînée et tant pis pour vous, ça vous apprendra à être trop aimé ! Je ne te dis que ça.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 339
Transcription de Guy Rosa

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne