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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16324, f. 100-101

Samedi, midi ¼

Bonjour, mon chéri, bonjour, mon petit Toto bien-aimé, comment que vous allez ce matin ? Moi, ça va, que je vous aime de plus fort en plus fort. Voilà comment que ça va pour moi.
À propos, mon cher petit espiègle, il faut que je vous dise qu’hier, lorsque je me récriais naïvement que vos mauvais traitements m’hachaienta le corps, vous vous êtes mis à rire, vilain espiègle, comme s’il y avait de quoi, et moi-même entraînée par l’exemple, j’ai eu toutes les peines du monde à garderb mon sérieux. Enfin, j’y ai réussic tant bien que mal et ma dignité a été sauvée.
Je vous attendais cette nuit, je vous attendais ce matin, je vous attends encore à présent. Tâchez que je n’aied pas à vous attendre longtemps. Quoique je travaille et que je ne sois pas désoeuvrée, comme vous avez toujours l’air de le penser, le temps ne m’en semble pas moins long ni moins difficile à passer quand vous n’êtes pas avec moi.
J’ai encore reçu ce matin une visite officieuse de cette affreuse portière concernant le livre Lanvin, etc. Je lui ai répondu assez vertement à ce sujet. C’est toujours autant de dégoût et de mépris d’écoulée. Mais laissons cela.
Je t’aime, je t’adore, voilà le fait officiel.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16324, f. 100-101
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « achais ».
b) « gardé ».
c) « réussis ».
d) « ai ».
e) « écouler ».

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