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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Dimanche, 2 h. après midi

Depuis que vous m’avez quittéea, avez-[vous] pensé une seule fois à moi ? Avez-vous désiré me revoir ? Moi, quand je suis séparéeb de vous, je ne peux pas penser à autre chose qu’à vous, je ne m’occupe que de vous, je ne désire que vous. Et quand vous êtes enfin auprès de moi, je n’ai d’yeux que pour vous, de paroles que pour vous, de bonheur et de joie qu’en vous. Vous voyez bien que c’est moi qui aime le plus de nous deux.
Je vois, avec un véritable chagrin, le temps se mettre au beau ce qui, de complicité avec les émeutes dont nous sommes menacésc, fera fuir les habitantsd de Paris. C’est la première fois, et pour nous nuire, que le soleil donnera la main à la chambre des pairs. Jolie alliance, en vérité.
Je voudrais bien te voir, il me semble que j’ai mille bonnese choses nouvelles à te dire, en admettant ce que je crois tout à fait, moi, que l’amour comme je le sens soit une belle fleur toujours épanouie, toujours fraîche, toujours nouvelle pour celui qui est aimé.

Juliette

[Adresse]
À toi mon bien-aimé

BnF, Mss, NAF 16323, f. 241-242
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « quitté ».
b) « séparé ».
c) « menacées ».
d) « habitans ».
e) « bonne ».

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