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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28 octobre [18]77, dimanche midi

Plume abattue, mon cher bien-aimé, je te donne mon cœur à fond de train et mon âme à tire-d’ailes.
Je suis très en retard ce matin à cause de ton diable de courrier qu’il faut dépouiller bien qu’il n’en vaille pas toujours la peine, et quand ça n’est pas sale ça tient de la place. Le pauvre [Roulot  ?] [1] s’en aperçoit trop souvent à la station qu’il fait dans l’antichambre pendant que je me débarbouille dare-dare. Aujourd’hui il attendra encore plus longtemps car je tiens à te bâcler ma restitus des pieds, des mains et des pattes… de mouches avant de lui livrer ma tête. Et à ce propos Girardin ne m’a pas paru si alarmé dans son journal ce matin que Louis Blanc l’avait trouvé avant-hier soir. Enfin, si on nous la coupe… la tête, nous le verrons bien. En attendant : Vive l’amour for ever  ! Vive la République sempre  ! Je t’adore et je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 292
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Nom du coiffeur de Juliette apparemment.

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