Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16323, f. 69-70

Mercredi, 4 h. ¼ du soir
[Mars ou avril 1835 (avant le 28 avril)]

Me voici de nouveau sur ce que je conviens d’appeler mes jambes. Je ne sais pas au juste jusqu’où elles me conduiront, cela ne m’inquiète que médiocrement depuis que je sais que je peux te donner des preuves de mon amour dans quelques positions de la vie où la providence se plaise à me jetera.
Je regrette de ne t’avoir pas suivib à ta répétition [1]. J’aurais accrochéc une heure de plus à mon bonheur, et depuis longtemps déjà je serais avec toi. Une autre fois, je n’aurai plus de ces scrupules stupides qui font ménager le corps aux dépensd de l’âme. Je ne sais pas ce que tu augureras de ces charmantes arabesques dont je viens d’orner mon écrituree. Mais quantf à moi, je sais très bien que je t’aime, que je mets de mon amour un peu partout et beaucoup dans les mots que je t’écris. Voilà ce qui est sûr.

Juliette

[Adresse]
A toi mon Victor

BnF, Mss, NAF 16323, f. 69-70
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « jetter ».
b) « suivie ».
c) « accrochée ».
d) « au dépend ».
e) À la page précédente, Juliette a raturé plusieurs mots, ratures qu’elle s’amuse à appeler « arabesques ».
f) « quand ».

Notes

[1Victor Hugo écrivit Angelo, tyran de Padoue du 2 au 19 février 1835. Il signe le contrat avec la Comédie-Française le 24 février. La première eut lieu le 28 avril.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne