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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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9 mai 1860

Guernesey, 9 mai 1860, mercredi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour de mon lit et à travers le brouillard ; bonjour, je t’aime et vous ? J’espère que tu as passé une bonne nuit, mon cher petit homme et je m’en fais une bonne petite joie intérieure. Il est probable que tu es déjà au travail car, Dieu merci, tu ne perds pas une minute de ton précieux temps. Tâche au milieu de ton activité surhumaine de conserver toujours l’équilibre de ta chère santé qui est ma joie, mon bonheur et ma vie-même. Qu’est-ce je deviendrais, mon pauvre adoré, si tu étais encore malade maintenant que nous n’avons plus le bon docteur pour m’apporter de tes nouvelles deux et trois fois par jour ? Je ne veux pas y penser car cette crainte me rend d’avance trop malheureuse. J’ai besoin au contraire de me rassurer en espérant que jamais plus tu ne seras malade. Pour cela je t’aime avec un redoublement de tendresse et je prie Dieu de toutes mes forces pour qu’il te conserve la santé et qu’il te donne de longs jours dans la gloire et dans le bonheur. Puis je te souris et je te bénis.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 107
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

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