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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 19 octobre [18]68, lundi matin, 7 h. ¾

Rien ne manquerait à ma joie ce matin, mon cher bien-aimé, puisque je t’ai vu et qu’il m’a semblé que tu avais porté ta main à ta bouche en regardant de mon côté, si je ne craignais pas, d’après l’heure de ton lever, que tu aies passé une mauvaise nuit. Puissé-jea me tromper, je ne demande pas mieux, et alors : vive l’amour !!! Quel bonheur !!! Dites donc, MÔSIEU, pourquoi ai-je gagné 19 sous et demi hier soir ? Répondez si vous l’osez. Quant à moi, loin de me vanter de cette chance étrange, j’en suis assez penaude et fort inquiète. Tâchez que cela ne recommence plus sinon je me fâcherai tout rouge. Tenez-vous le pour dit car je ne ris pas, au contraire. Je vous pardonne pour cette fois mais n’y revenez plus. Sur ce, je vous adore comme si j’étais sûre de votre honnêteté.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 287
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « Puissai-je ».

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