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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 17 avril [18]68, vendredi soir, 5 h. ¾

Je me suis levée si souffrante et avec une telle migraine ce matin qu’il m’a été impossible de commencer ma journée par ma pauvre chère petite restitus comme d’habitude. Mais mon amour n’a pas perdu pour attendre, mon pauvre grand adoré, car jamais je ne t’ai plus et mieux aimé qu’aujourd’hui. Il est vrai que je peux t’en dire autant tous les jours car rien n’est plus vrai sans que j’y trouve d’autre explication que ceci : je t’aime. Je t’aime avec les entrailles, avec le cœur, avec l’âme, avec tout mon être. Je t’adore en pensée et en action. Je baise tout ce que tu as touché avec passion. Je t’admire, je te vénère, je te bénis. Les mots me manquent pour te dire à quel point je t’aime ; mais je t’aime, je t’aime, je t’aime. En écrivant cela, il me passe de grandes flammes devant les yeux comme si chaque syllabe était faitea avec des parcelles de mon âme.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 108
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « chaque syllabes étaient faites ».

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