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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 2 août [18]68, dimanche, 7 h. ½ du m[atin]

Toujours et plus que jamais bonne nuit, mon cher bien-aimé, puisse-t-il en être de même pour toi. J’ai été bien fière et bien heureuse de notre promenade en commun, hier au soir, avec toi et avec ta famille, tout en en étant un peu préoccupéea et gênée. Je te demande la permission de ne plus l’accepter dans ces conditions-là, dans le cas où elle se représenterait, ce qui est douteux. Je crois que, par bon goût et par discrétion, je dois toujours me tenir à l’écart de vos effusions familialesb en ne m’y associant que de loin et dans mon for intérieur. Cette opinion ou ce scrupule, comme tu voudras l’appeler, je ne pouvais pas t’en faire part devant tes chers enfants, voilà pourquoi j’ai accepté d’être des vôtres hier au soir me réservant d’appeler ton attention sur l’inconvénient qu’il y aurait pour moi à ce que cela se renouvelle. Je pense que tu seras du même avis que moi et que tu m’approuveras de sacrifier mon bonheur à vos tendres et doux épanchements intimes.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 211
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Guimbaud, Souchon, Massin]

a) « préocupée ».
b) « vos effusions famillialles ».

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