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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 février [18]68, vendredi, 7 h. du m[atin]

Encore pas de chance ce matin, mon cher petit homme, et pourtant j’étais à mon poste avant la cloche et le coup de canon de sept heures. Mais cela ne suffit pas, il faut encore que mes yeux te happenta à la minute même où tu passes sur ton toit, ce qui est presque aussi difficile que de voir Mercure à l’œil nu une fois tous les mille ans et qu’il fait du brouillard ce jour-là, comme tu l’as constaté hier à ton grand désappointementb. Enfin, je sais que tu es levé à l’heure réglementaire d’une bonne nuit, cela [illis.] pour me tranquilliser et me faire prendre patience jusqu’à midi. En attendant, je mets mes quatre pouces à vos pieds. Tâchez de ne pas trop trépigner dessus car il y en a un qui est fort sensible et je vous prie de le ménager un peu. Le pauvre [illis.] avait l’air très triste hier et très humilié de la leçon qu’il s’était attirée le matin de toi. Je crois qu’il s’en souviendra et ne recommencera pas de si tôt. Toi, pendant ce temps-là, tu continuesc à le traiter avec une sereine cordialité et moi je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 52
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « mes yeux te happe ».
b) « à ton grand désapointement ».
c) « tu continue ».

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