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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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CLÉMENCEAU Georges

CLÉMENCEAU Georges (1841-1829) : Homme politique. Entamant une carrière de médecin à la suite de son père, il se tourne vers la politique au bout d’une vingtaine d’années. D’abord élu au conseil municipal de Paris, il devient député en 1871, puis de 1876 à 1893, et s’impose à la tête des républicains radicaux. Dans les années 1870, il rejoint Victor Hugo dans son combat pour l’amnistie des Communards ; il prend également parti pour la séparation de l’Église et de l’État, et critique le manque d’audace des républicains dits « opportunistes ». Il rompt ainsi avec Gambetta en 1879, puis avec Jules Ferry et sa politique colonialiste, en 1881. Sa véhémence et sa férocité à l’égard des ministères lui valent d’être surnommé « Le Tigre », à partir des années 1880. Il fréquente dans le même temps le monde artistique des salons, et se lie d’amitié avec Claude Monet. Il est par ailleurs le témoin de d’Édouard Lockroy, à l’occasion du mariage de celui-ci avec Alice Lehaene, veuve de Charles Hugo, en 1877. Fondateur du journal La Justice, il est éclaboussé par le Scandale de Panama, en 1892, et échoue de ce fait aux élections de 1893. Il ne doit sa réhabilitation qu’à l’Affaire Dreyfus, où il prend parti pour l’accusé : éditorialiste du journal L’Aurore à partir de 1897, il publie le « J’accuse… ! » de Zola à la une du 13 janvier 1898, et en fournit même le titre. Il prendra ensuite la défense de Zola au cours de son procès. Élu sénateur du Var en 1902, il devient ministre de l’Intérieur, puis Président du Conseil, en 1906. Son mandat voit la création d’un ministère du Travail ; c’est également à cette période qu’il se désigne comme le « Premier flic de France ». S’attirant les foudres de Jaurès, de la droite et du monde des affaires, Clémenceau est défait le 20 juillet 1909. À l’approche de la Première Guerre mondiale, il fonde un nouveau journal, L’Homme libre, qui devient ensuite L’Homme enchaîné. Il y encourage l’effort de guerre, puis combat le défaitisme qui accompagne l’année 1917. Nommé à la tête d’un cabinet de guerre en novembre 1917, il renforce les efforts de Pétain et du Maréchal Foch pour s’imposer comme le « Père de la victoire ». Acteur majeur de la Conférence de Paris et du Traité de Versailles, il verra ensuite sa popularité décroître jusqu’au 18 janvier 1920, jour de sa démission, qui signe la fin de sa vie publique.

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