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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 22 septembre [18]67, dimanche matin, 8 h. ½

Où en est ton rhume, mon cher bien-aimé ? As-tu pu faire une bonne nuit en sa vilaine compagnie ? J’en doute, au risque de jurer devant la reine. Quant à moi, j’ai dormi stupidement jusqu’à présent ; il est vrai que j’avais déjà subi quatre fortes heures de bercement idiot à ce spectacle inepte d’hier soir. J’espère que m’en voilà quitte pour longtemps, car je suis très décidée à ne pas renouveler l’épreuve de ces lourdes balourdises de si tôt. Les Berru eux-mêmes doivent commencer par en avoir assez comme cela. Aujourd’hui je resterai chez moi toute la journée et toute la soirée à moins que tu ne me fassesa sortir un peu dans la journée. En attendant, je m’arrange d’avance petit à petit pour notre prochain départ. J’ai revu hier au soir l’étoffe en question dans la vitrine. Elle faisait un effet splendide et je suis persuadée qu’elle ne passera pas de couleur. Mais mon opinion ne suffit pas, tant que tu n’es pas convaincu toi-même de la bonté de cette dépense. C’est une affaire entre toi et Suzanne qui me parait résolue à n’en pas démordre. Moi, je reste neutre et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 234
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu ne me fasse ».

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