[20 ou 21 avril 1872] [1]
Monsieur
Victor Hugo
Bonjour, Grand monsieur, bonjour vénéré et bien-aimé ami. J’espère que vous avez passé une nuit digne du succès de L’Année terrible [2] et vos chers petits enfants aussi. Hélas ! c’est par sollicitude pour eux et pour vous tous que je crois devoir vous prévenir tout de suite que la petite fille de la portière a la fièvre typhoïde. Voyez quel parti vous avez à prendre dans l’intérêt de votre chère famille et de vous-même, pour vous préserver de la contagion, si contagion il y a, ce que j’ignore.
Ce gribouillis est et restera confidentiel si vous croyez qu’il est inutile d’en parler à personne.
BnF, Mss, NAF 16393, f. 109
Transcription de Guy Rosa