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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er avril 1858

Guernesey, 1er avril 1858, jeudi soir, 7 h. ¼

J’avais compté MES chaises en oubliant le fameux poisson d’aujourd’hui, mon cher petit homme, aussi j’en suis pour mes frais de toilette et de jubilation inutile et hors d’à-propos pour m’en venger. J’écris sur le buvard de Quesnard et je le lui barbouille avec acharnement, ça lui apprendra à avoir des buvards quand je n’en aia pas et à me l’apporter un jour de pluie et de guignon. Et à ce sujet, mon bien-aimé, je parle du guignon, il est impossible de montrer plus de complaisance et de bonté que tu ne m’en as témoigné à cette occasion, mon adorable petit homme. Aussi, quel que soit le sort de MES CHAISES dans l’avenir et dussé-jeb ne jamais m’asseoir dessus, je bénirai ce souvenir de ton ineffable bonté d’aujourd’hui et j’en ferai une joie éternelle pour mon cœur. Je baise tes chères petites pattes que j’adore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16379, f. 71
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

a) « je n’en n’ai ».
b) « dussai-je ».

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