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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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BnF, Mss, NAF 16322, f. 52-53 / 9 août

Vendredi, 4 h.

[Vendredi 9 août 1833] [1]

Vous ne viendrez pas encore aujourd’hui, je le vois bien – Quand vous êtes longtemps sans me voir, mon bien-aimé – n’oubliez pas la pauvre femme qui s’ennuie prodigieusement de votre absence – Dépêchez-vous donc de noircir bien du papier – pour revenir plus vite auprès de moi – de moi – qui vous aime de toutes les puissances de mon âme –
Ma mère est malade [2] – Je crois deviner la cause de sa maladie – Je crois qu’elle a besoin d’argent pour déménager – Je vais aller de ce pas chez Mme Delaunay pour tâcher d’emprunter encore 100 francs sur mon meuble –
Je te dis tout cela, mon bien-aimé, pour te dire tout ce que je fais – mais je ne veux pas que cela t’inquiète le moins du monde – Adieu chère âme – compte sur moi – comme je compte sur toi – J’aurai du courage et de la persévérance – Je t’aime tant –

Juliette

Je vais de suite quai Voltaire [3].

[Adresse]
5e
M. Victor

BnF, Mss, NAF 16322, f. 52-53
Transcription de Jeanne Stranart et Véronique Cantos assistées de Florence Naugrette

Notes

[1Cette lettre porte l’indication « 5e ». La lettre du samedi 10 août 1833 porte l’indication « 6e ». Nous pouvons donc penser que cette lettre a été écrite le vendredi 9 août 1833.

[2S’agit-il ici de Françoise Marchandet ? La véritable mère de Juliette, Marie Marchandet, épouse Gauvain, décède le 15 décembre 1806. Son père, Julien Gauvain, décède le 12 septembre 1807. René-Henry Drouet et sa femme, Françoise Marchandet, sœur de Marie, recueilleront la jeune orpheline. En 1864, Victor Hugo fait encadrer un portrait de l’oncle Drouet avec l’inscription « Mon oncle par le nom, mon père par le cœur ». Son épouse aurait donc pu être considérée comme une mère par Juliette.

[3Il est probable que Mme Delaunay résidait quai Voltaire. Cela reste à élucider.

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