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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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1er septembre 1857

Guernesey, 1er septembre 1857, mardi, 1 h. après-midi

Ne te mets pas en peine de mon humeur morose, mon doux bien-aimé, car elle tient à un état de malaise général que les arias de mon emménagement surexcitent encore. Au fond de tout cela, mon bien-aimé, je t’aime de toute mon âme et je suis bien heureuse, bien fière et bien reconnaissante que tu daignes t’occuper de moi et de ma maison avec tant de bonté, de patience et de bonne grâce. Je ne sais pas ce que sera à la fin le résultat de tes efforts mais ce que je sais c’est que je suis d’avance en adoration devant ton ineffable douceur que rien n’altère ni ne rebute. Merci, mon divin bien-aimé, j’admire tout à travers toi et tout me plaît de ce qui te plaît. Quand j’ai l’air de dire le contraire c’est que quelque démon maussade et hargneux se substitue à moi, sans compter beaucoup de petits maux qui font perdre l’équilibre à ma raison et à ma philosophie [trop  ?] souvent. Le réel c’est que je t’aime de tout mon cœur.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16378, f. 168
Transcription de Chantal Brière

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