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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 12 septembre [18]73, vendredi matin, 7 h. ¾

J’entends ton pas, mon cher bien-aimé, qui me donne envie de baiser ton pied ; et si je ne craignais pas de te déranger pendant que tu travailles j’aurais déjà monté chez toi ; mais je veux être discrète en respectant ton inspiration matinale. Plus tard je viendrai t’apporter ma lettre pour Suzanne et je profiterai du prétexte pour te baiser à tort et à travers. La pluie continue de tomber et la température d’être froide, ce qui hâtera probablement le retour de ta famille à Paris. Il serait prudent à toi de t’informer du jour précis où on mettra ta chambre et celle de Mariette à ta disposition et si c’est avec meubles ou sans meubles afin de te pourvoir le cas échéant de tout ce dont tu as besoin. Moi-même j’ai besoin de voir ce qu’il faut faire pour mettre mon appartement en état de [me recevoir ?] le jour où j’arriverai m’y fixer. C’est pourquoi il faudra qu’à la première embellie nous allions à Paris tous les deux. En attendant je vais écrire à Suzanne pour l’envoi de son certificat et la prévenir, chemin faisant, de se préparer à me retrouver peut-être bientôt. Tu diras de ton côté ce que tu voudras à Mme Chenay. Moi je dis immuablement : je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 266
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

a) « profiterais ».

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