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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1835 > BnF, Mss, NAF 16324, f. 146-147

Mercredi soir 8 h

Je ne suis jamais sûre, quand je vous laisse aller, du moment où je vous reverrai malgré toutes les belles promesses que vous me faites de revenir tout de suite. Aussi je suis toujours fort triste quand vous me quittez parce que je ne prévois pas le moment où vous reviendrez. Je vais aller me coucher pour penser plus à mon aise à vous et puis pour mouzonner un peu dans mon coin.
L’équinoxe est-ce bientôt ?
Je ne fais que vous aimer de plus en plus. Faut-il être brigand pour vous inspirer un amour pareil ? Plus on y entre, et plus on enfonce. Route pavée canaille, ce n’est qu’un sabre dont la lame m’entre toute entière dans le cœur, ce qui fait que j’ai mon pauvre cœur tout haché tandis que vous êtes beau et fringuant vous, ce qui est un peu dur de café. Enfin, il faut bien vouloir ce qu’on ne peut empêcher, plus vous êtes comme ça et plus je vous aime ainsi. Tenez à preuve que je vous donne des millions et des milliards de baisers. Faites-en ce que vous voudrez, je vous les donne avec bien de l’amour encore.

Juliette

BnF, Mss, NAF 16324, f. 146-147
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

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