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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 4 novembre [18]77, dimanche, midi ¾

Cher bien-aimé, il faut absolument que tu prennes le parti de faire une installation de travail soit dans ton cabinet, soit dans le salon, car il est impossible que tu continues de te gêner au détriment de tout le service de la maison qui, malheureusement, ne peut pas se supprimer tout à fait. Moi-même j’ai besoin de garder ma chambre au moins jusqu’à midi puisque c’est là où j’ai tout mon outillage de ménage et de toilette. Sans t’en apercevoir tu rends peu à peu la vie intérieure à peu près impossible et le moindre artisan a plus de place personnellement que chacun de nous ici. Sans compter que l’écartement de ta famille se fait de jour en jour et fatalement autour de toi. Je te dis cela dans la sincérité de mon cœur pour que tu avises à nous faire la vie moins étroite et le bonheur plus large. Si je me trompe dans mon appréciation, mets que je n’ai rien dit que ceci qui sera le mot de la fin jusqu’à mon dernier soupir : Je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 299
Transcription de Guy Rosa

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