Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Juillet > 18

Guernesey, 18 juillet, [18]70, lundi, 3 h. ½ du soir

On vient de me dire que le départ est décidé pour quatre heures. Je suis prête mais je ne trouve pas que le jour ni le moment soienta bien choisis pour cette débauche de campagne [1]. Le plus clair de ce plaisir est d’avance tombé dans l’eau et tout ce qu’on peut y gagner c’est forceb rhumatismes doublés de sciatiques en veux tu en voilà. Enfin il faut que les enfants s’amusent, tant pis pour les vieillards qui se trouvent dans la bagarre sans l’avoir cherchée. Dans ce moment, Marie Turpin raccommode en gros ma vieille robe brune et mon vieux manteletc à raies que je vais mettre tout à l’heure pour la cérémonie [2]. Ce mot, cérémonie, me rappelle tristement celle que tu viens de faire pour le pauvre jeune Marquand et je n’ai plus le courage de sourire [3]. Sois béni, je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 195
Transcription de Anne-Estelle Baco assistée de Florence Naugrette

a) « soit ».
b) « forces ».
c) « mantelets ».

Notes

[1Charles Hugo et les autres convives de Hauteville House - M. et Mme Duverdier, leur fille Marguerite, Miss Joss et M. Busnach - ont prévu de faire le tour de l’île étape par étape, dont la première les conduit aux falaises du Gouffre en wagonnette.

[2À élucider.

[3Enterrement d’Alfred Marquand, mort le 13 juillet précédent.

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne