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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 19 août [18]72, lundi, 7 h. du m.

Bonjour, mon adoré bien-aimé, bonjour sois béni par Dieu comme tu l’es par moi et tes chers petits-enfants aussi. Je ne sais pas depuis combien de temps tu es levé mais j’espère que c’est après une bonne nuit. J’ai déjà salué des yeux, de la main et du cœur ton cher petit signal [1] que le vent tourmente avec violence. Il se trouve bien que tu n’aies pas la voiture aujourd’hui puisque Mme Charles redoute le vent à ce degré de perfection. Quant à moi je ne suis pas fâchée non plus, au point de vue de mes yeux, de cette suspension momentanée de notre promenade dans l’île. J’en serais même tout à fait contente si tu voulais me donner à moi seule les deux heures que tu consacresa d’ordinaire à cette ravissante promenade. Mais cela n’est ni probable ni possible aussi je finis par ne plus trouver bon du tout ce temps d’arrêt forcé dans nos habitudes de bonheur en commun.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 230
Transcription de Bulle Prévost assistée de Florence Naugrette

a) « consacre ».

Notes

[1Voir Torchon radieux

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