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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 9 septembre [18]77, dimanche matin, 10 h.

Bonjour, mon Grand, Grand, Grand bien-aimé. Je t’adore, sois béni. Mon premier soin ce matin a été de lire Le Rappel pour savoir comment s’est passée la journée d’hier, comme renseignement à ce que j’ai vu moi-même hier. Le compte rendu de Pelletan m’a paru très fidèle, non seulement comme physionomie de la foule mais comme impression morale. Cependant, comme il était parti bien avant ta sortie du cimetière, il n’a pas vu l’ovation tout à fait enthousiaste et saisissante que t’a faite la foule pendant un parcours de plus de trois quarts d’heure et c’est un reporter improvisé, probablement, qui en a porté le récit au Rappel. Quant à moi, mon grand bien-aimé, je suis encore toute attendrie des marques d’adoration de cette grande foule de Paris et je n’oublierai jamais le spectacle touchant et sublime de l’amour du peuple pour toi. Les paroles me manquent pour te le dire mais j’y supplée à force de t’aimer, de t’admirer, de te vénérer et de t’adorer.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 246
Transcription de Guy Rosa
[Souchon]

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