Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1870 > Janvier > 25

Guernesey, 25 janvier [18]70, mardi, 4 h. ¼du soir

Je voudrais ne pas te parler de mes misères, mon pauvre adoré, mais je souffre tant en ce moment que j’ai peine à me retenir de crier. J’ai aux deux pieds un accès de goutte tellement aigue que je ne peux plus y tenir. Je te demande pardon de t’ennuyer mais c’est plus fort que moi il faut que je geigne et que je me plaigne. La seule chose qui me fasse prendre courage c’est que je t’adore et qu’il n’y a plus de goutte qui puisse m’en empêcher jamais. Kesler m’a envoyé par Mariette une lettre de sa promise à lire je ne sais pas trop dans quel but car je ne suis rien moins que sensible à ce genre de gageure et de folie entre deux êtres qui ont passé l’âge d’en faire... à nouveau mais comme cela ne me regarde pas je m’en bats l’œil et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16391, f. 26

Transcription de Jean-Christophe Héricher assisté de Florence Naugrette

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne