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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 21 octobre [18]68, mercredi matin, 7 h. ¼

Cher bien-aimé, je te donne mon cœur, mon âme, mon bonjour et ma bonne nuit en bloc dans un baiser qui s’envole à tire-d’aile vers toi. J’espère, d’après ton signal matinal, que tu as très bien dormi, ce qui me rend bien heureuse. Toute ma maisonnée aussi a bien dormi et en avait grand besoin. Griffon, surtout, que son bobo au pied tenait éveillée depuis trois nuits. Mais j’espère que cela touche à sa fin et qu’il n’y paraîtra plus d’ici à peu de temps. Je te rends compte de toutes ces choses parce que tu es si bon, si patient et si indulgent que tu t’intéressesa à tous et à tout et que rien ne t’ennuie ni ne te fatigue, même les détails les plus oiseux et les plus insignifiants de ma vie régulière et monotone. Et à ce propos, je te fais remarquer que j’ai immobilisé hier la somme énorme de cinquE francs quarante CINTINESb. Calculez la perte sèche et le trouble que cela va causer dans mes finances et frémissez. Je ne te dis que ça et ceci encore : je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 289
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu t’intéresse ».
b) « cintine ».

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