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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 19 août [18]68, mercredi matin, 7 h.

J’espère cette fois, mon cher petit grand homme, [que] tu as fait nuit double pour te récompenser de n’avoir pas dormi la nuit dernière. Moi aussi j’ai bien dormi et n’était ma douleur de côté, je serais très bien. J’aspire néanmoins à reprendre notre petit train-train de vie à Guernesey parce que je sens que tu travailles et que tu te fatigues encore plus ici que là-bas. En attendant, dès que les grandes chaleurs cesseront un peu, je prendrai l’habitude de sortir tous les jours après mon déjeuner chaque fois qu’il fera beau, pour ma santé d’abord et pour laisser le temps à la servante de nettoyer et d’aérer l’appartement. Je pense que tu ne t’y opposeras pasa. Je n’enverrai peut-être pas aujourd’hui savoir des nouvelles de ta maisonnée puisque tout le monde, petit Georges en tête, allait très bien hier soir, car je ne veux pas vous obséder de ma sollicitude. Il n’y a qu’avec toi que j’ose me prodiguer sans vergogne en me donnant à toi toute entière, corps et âme.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 228
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « tu ne t’y opposera pas ».

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