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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Bruxelles, 17 septembre 1868, jeudi soir, 4 h. ½

Je t’aime. Mets ça dans ton journal. Ajoutes-y encore que je t’adore, je te le permets. Je te permets même d’y mettre que je suis une vieille grognon stupide et maladroite qui ne sait même pas se servir d’un rhume sans en faire une maladie cocasse, incongrue et inconvenante. Tout cela est vrai et archi vrai et j’en autorise et approuve la publication et la publicité. Qu’est-ce qui bisque ? Il paraît que tu as trouvé Mme Bérardi au nid et que tu profites de l’occasion pour lui faire une cour férocement tendre ? Dans toute autre circonstance, je pourrais peut-être en être quelque peu tourmentée, mais je suis tellement enrhumée en ce moment que je ne suis pas capable de distinguer où commence et où finita mon droit de barrage dans ton cœur. J’aime mieux m’en rapporter à toi en continuant de t’aimer en toute confiance. J’en use avec toi comme Kesler avec la providence en te laissant la responsabilité pleine et entière de mon bonheur. Je t’adore. Le reste te regarde.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 258
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « où fini ».

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