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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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20 mars 1872

Paris, 20 mars [18]72, mercredi matin, 10 h.

Cher bien-aimé, j’envoie pour la seconde fois Henriette chez toi savoir en quoi elle peut te rendre service ainsi qu’à Mariette ; mais il paraît que la Suzanne de madame Charles ne demande pas mieux que de soigner Mariette et de la suppléer auprès de toi et de Petite Jeanne. Cependant je ne le tiens pas pour dit et j’enverrai encore plusieurs fois dans la journée tour à tour une de mes deux servantes dans le cas où on aurait besoin d’aide chez toi. En ce moment on porte une forte soupe à Mariette, ce qui me fait espérer que son indisposition, loin de s’aggraver, tendrait plutôt à diminuer. J’ai vu tout à l’heure ton menuisier Charroin lequel me prie de te demander si tu as fait examiner son mémoire et si tu peux achever de le payer d’ici à samedi ou de lui donner encore un fort acompte parce qu’il est à bout d’argent pour payer la fin du mois à ses ouvriers. Je lui ai promis de t’en parler et c’est fait. Je t’enverrai ta copie après midi en t’en faisant demander d’autre si tu en as de prête à me donner. Il fait froid, laid et triste excepté dans mon cœur où mon amour jette feu et flammes, dont je t’envoie quelques éclaboussures dans un tas de baisers.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 77
Transcription de Guy Rosa

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