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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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14 mars 1872

Paris, 14 mars [18]72, jeudi matin, 8 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, comment as-tu passé la nuit ? Si c’est bien, j’en suis heureuse et je t’en remercie comme d’une bonne action envers moi. Si c’est mal… mais je ne veux pas prévoir ce mauvais cas, ce sera bien assez de m’y résigner s’il arrive. J’aime mieux te faire souvenir de me donner à copier, ce sera tout bonheur pour moi si tu m’en envoies par Suzanne ce matin. J’ai lu tout à l’heure la lettre de madame Berru qui est tout à fait bonne, cordiale et charmante comme celle qui l’a écrite. Il faudra que j’y réponde bientôt. À ce sujet, il me semble que tu n’avais aucune objection pour demander à Berru des renseignements sur l’affaire italienne dont tu n’as aucune nouvelle. Ce que je t’en dis n’est qu’un motif à gribouillage et non point pour me mêler de ce qui ne me regarde pas. Tu le sais bien, n’est-ce pas, mon grand bien-aimé ? Ah ! voici mon Rappel. Pour celui-là, je ne crains pas de m’immiscer dans ses affaires, au contraire, et je tâche même de pousser la curiosité à fond sans souci de la discrétion. Je sais déjà que ton fils Victor a donné sur les ongles du Constitutionnel en lui cinglant un bon petit entrefilet à nœuds sur les doigts ce matin. Ceci m’égaie particulièrement et je me hâte de t’en faire part.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 73
Transcription de Guy Rosa

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