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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 25 avril 1881, lundi matin, 8 h.

Encore une nuit bien cahotée par tes affreuses douleurs de tête, mon pauvre bien-aimé ; mais peut-être que si tu consentais à voir un médecin qui t’inspirea quelque confiance pourrait-il atténuer et guérir, même, cette douleur persistante qui me navre chaque fois qu’elle se produit.
Il faudrait aussi t’astreindre, au moins jusqu’à l’été, à ne sortir qu’avec le plein soleil de trois à cinq heures et même plus tôt, tout de suite après ton déjeuner, afin d’éviter les quintes de toux provoquées par le froid du soir, lesquelles te secouent si terriblement le cerveau. Je t’assure, mon pauvre grand bien-aimé, qu’il est imprudent de négliger toutes ces précautions, hygiéniques au premier chef, et dont l’inobservance fait dégénérer les moindres bobos en vraies infirmités. Je te supplie de faire cette concession à ma sollicitude inquiète qui ne peut te faire aucun mal, d’ailleurs, et que tu seras toujours maître de supprimer si elle ne réussit pas, contrairement à mon espérance.
Je vais écrire à Saint-Victor et aussi à Théodore de Banville et à Leconte de Lisleb et surtout je vais t’aimer, t’aimer encore, t’aimer toujours.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16402, f. 90
Transcription de Caroline Lucas assistée de Florence Naugrette

a) « inspires ».
b) « Delisle ».

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