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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 22 octobre [18]67, mardi, 7 h. ½ du m[atin]

Bonjour, toi, bonjour, mon adoré bien-aimé, bonjour. Je suis heureuse si tu as passé comme moi une very good nuit. Le temps persévère dans sa maussaderie mais, heureusement pour nous, nous sommes à l’abri de sa mauvaise humeur.
Je commence à me débrouiller petit à petit de mon chaosa et bientôt il n’y paraîtra plus, au moins en ce qui me concerne. Aujourd’hui je vais tâcher de mettre à jour l’intérieur de mes armoires et vider mes malles. J’espère y trouver quelques cahiers de papier et des enveloppes que je crois avoir eu l’esprit de mettre de côté avant de partir de Bruxelles pour notre usage ici, sans préjudice, bien entendu, de ta provision. Si je me suis trompée, il faudra que tu me donnes quelques bribes de ce papier ou d’un autre, car je suis à bout de ressource de ce côté-là et ce serait dommage pour mes restitus quotidiennes. Voime, voime, voime, que je vous voueille [1] vous ficher de votre pauvre Juju.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 255
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « mon cahos ».

Notes

[1Juliette ajoute à l’étrangeté du néologisme « Voime » la déformation du subjonctif présent « que je vous voie » en « que je vous voueille », pouvant faire penser à l’accent guernesiais.

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