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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 10 juillet [18]67, mercredi, 6 h. ½ du m[atin]

Je ne sais rien encore de ta nuit, mon cher bien-aimé, parce que ton balcon est encore muet. Mais j’espère que tu as aussi bien dormi que moi qui ai pioncé à poings fermésa toute la nuit. Je ne sais pas si tu emporteras des manuscrits mais dans tous les cas, tu ferais bien de m’en avertir parce que je ne peux pas commencer ma malle sans ce renseignement. Tu ferais bien aussi de songer à rassembler tes habits pour me les envoyer. Je te dis tout cela, mon cher adoré, non pour te harceler de mon bourdonnement de mouche du coche, mais pour employer utilement mon temps et mes forces.
Il est probable que tu auras des lettres de Bruxelles tantôt. Peut-être renouvellera-t-on la demande d’amener Sénat, auquel cas il faudra bien s’y résigner quelle que soitb l’inflexibilité du règlement des chemins de fer pour ce genre de voyageur. Pauvre toutou. Je lui promets, quant à moi, de lui adoucir toutes les rigueurs de sa situation et je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 183
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « à poing fermé ».
b) « quelque soit ».

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