Université de Rouen
Cérédi - Centre d'étude et de recherche Editer-Interpréter
IRIHS - Institut de Rechercher Interdisciplinaire Homme Société
Université Paris-Sorbonne
CELLF
Obvil

Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1867 > Juillet > 5

Guernesey, 5 juillet [18]67, vendredi, 6 h. ¾ du m[atin]

Pas de chance ce matin pour moi, mon cher adoré, car tu as passé sur ton toit pendant que j’allais et je venais dans ma maison et cependant je te guettais depuis une heure. Enfin je me raccroche à ceci, que tu as passé une bonne nuit et que tu te portes bien et que tu m’aimes, et je m’en fais joie et bonheur jusqu’à ce que je t’aie vu, touché et embrassé.
Il serait bien utile que nous nous entendions sur les préparatifs du départ dès à présent afin de ne pas être pris de trop court le moment venu. Je t’ai déjà parlé de la nécessité de renouveler mes toiles de matelas. Je te prierai en outre, si tu le crois aussi juste que moi, d’allouer quelque chose de plus aux gages de Suzanne pendant le temps de notre absence seulement. La pauvre fille aura encore double besogne et aussi double ennui dans sa solitude. Le moyen de conjurer tout cela, c’est de lui donner une petite subvention mensuelle pendant les deux ou trois mois de notre absence. Si tu ne le veux pas, tout sera dit et je n’insisterai pas. Car je ne veux ni te contrarier, ni te surcharger. Je ne veux que t’aimer et être aimée.

BnF, Mss, NAF 16388, f. 178
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

SPIP | | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0
(c) 2018 - www.juliettedrouet.org - CÉRÉdI (EA 3229) - Université de Rouen
Tous droits réservés.
Logo Union Europeenne