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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 24 octobre 1862, vendredi, 8 h.

Bonjour, toi, bonjour ma joie, bonjour, avec tout ce que j’ai de plus doux et de plus tendre en moi, bonjour et que tout soit à souhait dans ta vie.
Enfin, voici un rayon de soleil ! Ca n’est pas malheureux après huit jours de déluge ! Peut-être te demanderai-je à faire une petite promenade tantôt si tu as le temps et si mon pied me permet de marcher. En attendant, j’espère que ta conversation avec le couple Tennanta seb sera très bien passée et que tu auras mis à profit les beaux yeux de la femme et la science du mari. Quant à moi, je me suis couchée sur les deux oreilles avec une pleine et entière sécurité, telle est ma confiance en vous. Je n’ai pas beaucoup dormi mais je me porte trop bien et je t’aime encore mieux. Pour peu que tu le veuilles, je suis disposée à être la plus heureuse des femmes. Cela dépend de toi, mon cher bien-aimé. Il suffit que tu te portes bien et que tu m’aimes. Ces deux conditions bien remplies : quel bonheur ! Mais il faut rien moins que cela pour que mon âme s’épanouisse et que mon cœur déborde de tendresse et de reconnaissance. Je t’attends, mon bien-aimé le cœur plein d’espoir et je t’adore.

J.

BNF, Mss, NAF 16383, f. 220
Transcription de Camille Guicheteau assistée de Guy Rosa

a) « Tenint ».
b) « ce ».

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