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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 27 février, mercredi matin, 9 h.

Bonjour, mon cher bien-aimé, bonjour le plus tendre, le plus doux, le plus pénétrant de mon cœur, de mes lèvres et de mon âme. Comment as-tu passé la nuit, mon cher petit homme ? Es-tu toujours aussi bien qu’hier au soir ? Il m’a semblé que tu ne t’étais pas couché tout de suite hier, tu as bien fait d’achever ta soirée moins maussadement qu’avec moi, mon cher petit homme et je t’approuve. Quant à moi, j’ai achevé mon somme commencé devant toi, jusqu’à ce matin. Il y avait longtemps que pareille fête ne m’était arrivée, ce qui ne m’empêche pas d’avoir un affreux mal de tête ce matin, mais je l’aurai bien vite oublié si tu te portes bien. Il me semble que le temps se met au beau fixe, ce serait bien le cas de prendre ses cliques et ses claquesa et de s’envoler à tire de vapeur dans quelque bon pays. Quant à moi, je suis prête tout de suite, si tu veux, l’instant de faire notre sac de nuit. Hélas ! Ces bonnes improvisations là ne sont plus dans nos habitudes et les combinaisons deviennent de plus en plus difficiles pour nous. Enfin tâche d’en faire une réalisable le plus tôt possible dans l’intérêt de ta santé qui est ma vie.

BnF, Mss, NAF 16382, f. 57
Transcription de Sophie Gondolle assistée de Florence Naugrette

a) « ses clics et ses clacs ».

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