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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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18 février 1882, samedi matin, 11 h.

Ma bête ne bat que d’une aile,
Tant pis pour elle ;
Mais mon cœur est réjoui,
Tant mieux pour lui.

Voilà de la poésie qui a la prétention, assez justifiée, de damer le pion à la vôtre, Môsieur, au concours [Santoune  ?] [1] . Quelle nuit nous avons passéea, mon pauvre bien-aimé ! Il faut avoir, comme nous, l’amour chevillé au ventre pour y résister. Heureusement que la journée est belle, que les oiseaux chantent et que je t’adore. Je croyais que nous ne serions qu’entre nous six ce soir à table ; mais Mme Lockroy vient de me faire savoir qu’elle a invité trois Naquet, trois Bally et deux Gouzien, ce qui porte à quatorze le chiffre des dévorants ce soir. Je ne m’en afflige pas, bien au contraire, car c’est de la joie pour toi et pour tes enfants donc tout est bien. Tu sais que tu as Sénat tantôt à trois heures et il fait beau, raison de plus pour y aller. En attendant je me hâte pour être prête à tout événement et je tâche de ne pas céder à mes bêtes de bobosb qui me harcèlent, pour leur faire la nique. Je t’aime, je t’aime, je t’aime.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF 16403, f. 4
Transcription d’Yves Debroise assisté de Florence Naugrette


a) « passé ».
b) « bobo ».

Notes

[1A élucider.

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