BnF, Mss, NAF 16322, f. 257-258

Lundi soir, 10 h. ½

Vous n’êtes pas venu me chercher ce soir, méchant homme – Seriez-vous à quelque fête ou festin – en Hollande ou [illis.] – Pensez-vous à moi ? Me regrettez-vous ? Me désirez-vous ? M’aimez-vous ? Voilà ce que je voudrais savoir, minute par minute – car je pense à vous toujours, moi – Je vous désire toujours – Je regrette chaque seconde passée^a loin de vous – Je vous aime toujours – et de plus en plus – Et la preuve, c’est qu’en vous attendant, je sens le besoin de vous écrire une bonne lettre – une charmante lettre selon mes moyens – parce que je vous aime – parce que je t’aime, mon Victor bien aimé – parce que je suis folle de toi – parce que je délire de toi –
Parce que tu es ma vie – mon souffle – mon tout.

Juliette

[Adresse]
Pr mon Victor bien-aimé

BnF, Mss, NAF 16322, f. 257-258
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « passé ».