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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

Accueil > Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo > 1834 > BnF, Mss, NAF 16322, f. 181-182

Vendredi, 5 h. du matin

C’est maintenant que je sens combien j’ai été injuste et cruelle pour nous deux ce soir –
Je ne sais que penser de moi – Je t’aime plus que tout au monde – J’ai foi en toi – je respecte ta position et j’en comprends tous les devoirs – Que me manque-t-il donc pour notre bonheur ?
Si tu savais combien je déteste mes torts de ce soir – combien je regrette cette soirée si follement gaspillée – combien je voudrais expier par des caresses et de l’amour le mal que je t’ai fait – Je suis trop punie par le seul souvenir de ma méchanceté –
Pardonne-moi, mon Victor. Songe que j’aurai souffert jusqu’à l’heure où je te verrai – Songe que je t’aime, que c’est là mon crime, mon vrai crime.

Juliette

[Adresse]
À toi mon bien-aimé

BnF, Mss, NAF 16322, f. 181-182
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette
[Souchon]

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