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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 7 octobre, jeudi matin, 7 h. ½

Bonjour, mon cher adoré, bonjour, de tout mon cœur et de toute mon âme. Je ne sais pas si tu es éveillé et si tu entends la tempête qu’il fait ? Dans ce cas-là, tu sais que tes visiteuses [1] ne partent pas car il est impossible de s’embarquer par ce vent et cette mer sans une urgence de premier ordre. Du reste, je crois qu’elles n’attendaient qu’un prétexte honnête pour prolonger leur visite et les voilà servies à souhait mais, ce qui est une raison pour elles de ne pas s’en aller, n’en sera peut-être pas une pour les Hetzel et les Parfait de ne pas arriver et je prévois pour toi un encombrement et un brouhaha sterling aujourd’hui-même dans ta maison. Pourvu que ce ne soit pas un sujet de fatigue pour toi, cela ne me déplaît pas, au contraire, puisque cela convient à tout le monde chez toi. Je te recommande seulement d’en prendre à ton aise et juste ce qu’il en faut pour t’amuser sans te fatiguer. Cela est d’autant plus important que voilà ton pauvre docteur encloué à son tour et hors de service peut-être pour longtemps. Je vais envoyer savoir de ses nouvelles aujourd’hui car je crains que sa complaisance d’hier au soir ne lui aita coûté trop cher cette nuit. Mon bien-aimé, encore une fois, sois prudent, ménage-toi beaucoup et aime-moi davantage.

Bnf, Mss, NAF16379, f. 284
Transcription d’Anne-Sophie Lancel assistée de Florence Naugrette

a) « est ».

Notes

[1Mme Hippolyte et sa fille Alphonsine de Saint-Amand.

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