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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 14 avril [18]79, lundi midi

Cher bien-aimé, j’ai attendu jusqu’à présent pour te faire mon gribouillis afin de t’épargner l’ennui de mes doléances et avec l’espoir que la crise s’amenderait assez pour pouvoir t’envoyer un baiser plein de sourires et de tendresses. Je n’ai pas attendu tout à fait en vain car mes fortes douleursa semblent vouloir s’apaiserb depuis à peu près une heure. Entre temps, comme disent les Belgiquois, j’ai vu le docteur Allix que Mme Lockroy avait envoyer chercher pour Jeanne qui est un peu souffrante depuis hier, mais sans gravité, m’a dit Allix qui l’a vue. Il m’a conseillé à moi des frictions d’huile de camomille, beaucoup de ouatec et beaucoup de chaleur avec quoi je pourrai probablement aller à la fête du mariage de la jeune Catherine [1] demain soir. Mais je m’aperçois que je ne te parle que de moi, ce qui importe peu en sommed. Ce matin à sept heures trois quarts j’étais devant ton lit bénissant ton profond et doux sommeil de toute mon âme. Je t’adore autant que je t’admire.

[Adresse]
Monsieur Victor Hugo

BnF, Mss, NAF, 16400, f. 100
Transcription de Chantal Brière


a) Juliette écrit deux fois le mot « douleurs ».
b) « s’appaiser ».
c) « ouatte ».
d) « sommes ».

Notes

[1Il s’agit de la fille d’Ernest Lefèvre, neveu d’Auguste Vacquerie.

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