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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 28 avril [18]72, dimanche matin, 9 h. ½

Bonjour, mon bien-aimé, je te remercie de ta patience qui est inépuisable comme ta bonté, heureusement pour moi qui la mets trop souvent à l’épreuve. Tout s’est bien passé hier grâce à toi. J’espère que tout se passera aussi bien ce soir malgré mon état nerveux qui s’accentue de plus en plus en raison même des efforts que je fais pour le calmer. Je crois que le meilleur remède serait quelque temps de repos et de plein air. En attendant que tu puisses me donner un peu de cette suprême panacée je te supplie de me continuer ton indulgence pour mes nombreuses incartades maladives et involontaires. J’espère que tu as passé une bonne nuit et je vois avec bonheur pour toi le beau temps prendre ses quartiers d’été dès à présent. Je pense que nous ne serons que sept ou huit ce soir à cause de l’abstention de tous les Lefèvre, de Vacquerie et de Lockroy, qui finira par devenir un parti pris de ne plus dîner chez toi si tu ne fais pas cesser par un mot ad hoc cette quarantaine, par trop prolongée, de rougeole et de coqueluche [1]. Cela dit, je t’aime, je t’aime, je t’aime et je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16393, f. 117
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Au début du mois, Petit Georges a eu la coqueluche.

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