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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 3 février [18]78, dimanche, midi ½

Personne n’est encore descendu de là-haut ; et, comme ma sœur Anne, je ne vois rien que mon cœur qui verdoie et mon encre qui poudroie en attendant qu’il te plaise de tourner ton regard de mon côté, c’est-à-dire de ta côtelettea. Interrompu par Mme Lockroy et ses deux petits dévorants. Jeanne est un peu souffrante mais j’espère que ce n’est rien qu’un léger rhume. Lecanu était venu pour te reparler de l’affaire Gambetta, présidence et conférence mêlées. Après t’avoir attendu il est parti disant qu’il reviendrait lundi soir. Mme Lockroy, contrairement à ses habitudes, était restée aussi dans l’espoir de te voir mais sans succès. Je crois que te voilà : mieux vaut tard que jamais. Maintenant, mon grand bien-aimé, que tu m’as donné le temps de te lire tous les grimoires qu’on t’a envoyés depuis hier je reviens avec joie à mon passe-temps habituel : t’aimer, t’aimer, t’aimer ! En dehors de mes petites affaires de mon âge c’est ma plus douce occupation, mon unique devrais-je dire pour être dans le vrai.

BnF, Mss, NAF, 16399, f. 31
Transcription de Chantal Brière

a) « côtellette ».

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