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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 5 janvier [18]68, dimanche, 8 h. ½ du m[atin]

Je m’attendais bien à te trouver levéa, mon cher bien-aimé, car je sais que rien ne t’arrête : ni froid, ni chaud, ni vent, ni pluie. Quant à moi, c’est tout le contraire et ma paresse prend prétexte de toutes les variations atmosphériques pour rester au lit. Il n’est pas jusqu’à la question économie de feu qui ne serve à cela mais le diable sait qu’en penser. Au reste, ma flânerie ou mon activité n’ont pas plus d’importance l’une que l’autre. Ce qui importe, c’est que tu continuesb de te bien porter et que ton cher grand cœur soit content et tranquille et il le sera puisque ta chère femme ira toujours de mieux en mieux et ton petit Georges de PIRE EN PIRE. Il ne faut rien moins que tout cela pour me faire à moi-même un bonheur complet. En attendant, il faut que je me donne ce matin le petit RÉGAL d’écrire cinq ou six lettres dont deux absolument nécessaires : celle de Lanvin et d’Émilie Lacroix. Et à ce sujet, mon généreux adoré, je te remercie pour elle et pour moi et je t’aime de tout mon cœur et de toute mon âme.

BnF, Mss, NAF 16389, f. 5
Transcription de Jeanne Stranart assistée de Florence Naugrette

a) « lever ».
b) « tu continue ».

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