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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 26 août [18]77, dimanche matin

Je suis bienheureuse, mon cher bien-aimé, de voir que le bobo de Petite Jeanne n’aura pas de gravité. Il suffit d’un peu de repos et de régime pour faire disparaître et pour empêcher de revenir ce petit trouble dans sa santé. C’est déjà beaucoup trop qu’elle en ait été atteinte. Toujours pas de nouvelles de madame Chenay [1]. Il est probable que le temps orageux en est la cause car on sent déjà depuis deux jours l’approche de l’équinoxe, et celui des élections qui ne sera pas moins tempétueux, je le crains. Tu as bien fait de souscrire pour mille francs afin d’aider à les conduire à bon port, les élections. Je voudrais en avoir déjà le cœur net car rien n’est plus agaçant que de sentir l’eustache d’un décret suspendu sur la tête de la République. C’est tout à la fois niais, scélérat et dangereux. J’ai hâte de voir changer ce spectacle bête et odieux contre un plus conforme à la saine raison. En attendant, je t’adore invinciblement.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 232
Transcription de Guy Rosa

Notes

[1Note de Hugo du même jour : « Julie est arrivée à minuit. Elle a dîné. Elle a été retardée par la tempête. »

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