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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 22 août [18]77, mercredi midi ¾

Le sort en est jeté, mon doux adoré, nous dînerons ensemble tous les deux à la fortune du premier pot qui nous tentera sur notre route, comme autrefois, quand nous étions deux jeunes amoureux, que je suis encore et que je serai toujours à ne parler que de moi. Tu verras que ça sera très gentil et dans tous les cas bien moins coutageux. Quant à moi, je trouve que c’est, à défaut de nos chers petits enfants, ce que nous pouvons nous offrir de mieux. D’y penser, j’en rajeunis brusquement de quarante-trois ans et demi. On pourrait transposer, pendant l’absence de tes enfants et celle de nos amis les plus proches, ce qui reste d’habitués et gagner encore un jour libre de plus par semaine en transportant le bonhomme Robelin au samedi. C’est une idée à mûrir que je te soumets dans le cas où elle t’agréerait. Une fois l’assemblée revenue et les jours courts et le froid, nous reprendrons notre train-train ordinaire avec d’autant plus d’entrain que nous l’aurons interrompu à profit pour notre bonheur.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 228
Transcription de Guy Rosa
[Massin]

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