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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 2 mai 1857, samedi après-midi, 3 h. ½

J’ai cru tout à l’heure que la Providence s’était chargée de réaliser ton rêve et que le Boustrapa avait fait le SOT bien décidément car le bonhomme Allez a demandé à Suzanne si elle savait qui était mort que le pavillon était à mi-mâta comme pour un personnage royal [signea]. Suzanne est venue tout de suite me raconter la chose mais j’ai pensé depuis que, si l’événement en valait la peine, il y aurait une émotion générale ; que Vacquerie, lui-même, ne se promènerait pas solitairement et si tranquillement dans ton jardin et qu’enfin tu aurais pris le temps de venir me dire la nouvelle. De tout quoi je conclus que c’est quelque petit crapaud dynastique qui a passé de vie à trépas comme le plus simple des moutards. En attendant que tout s’explique, je ne serais pas fâchée de revoir le bout de votre piffe AUGUSTE. Tâchez donc de vous apporter en chair et en os. Ah ! vous m’avez entendue, quel bonheur ! La suite au numéro prochain.
Merci, mon cher petit homme, pour le rayon de joie que tu viens de me donner, merci de te laisser aimer, fêter et adorer par moi avec la patience d’un saint, la douceur d’un ange et le sourire bienfaisant d’un dieu.

J.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 74-75
Transcription de Chantal Brière

a) On croit lire la lettre « H » majuscule calligraphiée.
b) « à mis mât ».

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