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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 14 février 1857, samedi soir, 6 h. ¼

Je suis punie par où j’ai péchéa tout à l’heure en n’allantb pas avec toi, mon cher adoré, car je vois que tu n’as pas pu revenir et que je ne te verrai plus maintenant qu’après le dîner. Mais je n’étais pas prête pour sortir surtout dans la ville un jour de marché et puis je suis vraiment très patraque. Je fais ce que je peux pour réagir sur moi. Oh ! te voilà, quel bonheur inespéré.
Rien que cette minute de joie que tu viens de me donner, mon bien-aimé, suffit pour effacer tous les ennuis de [ma ?] journée et même pour me consoler de l’affreuse catastrophe de tantôt. Je ne sais pas si on pourra tirer tout le parti que tu dis de ce pauvre beau verre mais quoi qu’ilc arrive j’en garderai les morceaux en souvenir de mon insigne maladresse. En attendant je m’aperçois que tu ne te souviens plus où tu as fourré [la ? ma ?] restitus d’hier, ce qui n’est pas un mal, au contraire, et je te conseille d’en faire autant de celle-ci au risque de perdre toutes les stupidités qu’elle [contient ?]. Quant aux baisers je te les donnerai de la bouche à la bouche.

BnF, Mss, NAF 16378, f. 32
Transcription de Chantal Brière

a) « pêché ».
b) « en allant ».

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