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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 30 novembre [18]73, dimanche matin, 11 h. ½

Cher bien-aimé, je te demande pardon du petit revenez-y de défiance que je viens de te montrer et pour lequel tu m’as rabrouée doucement tout à l’heure. Ce n’est pas une mauvaise manière d’inspirer de la confiance, et les grands médecins n’y manquent jamais vis-à-vis de leurs malades. Aussi je te remercie de tout mon cœur d’avoir usé envers moi de ce moyen de rassurement qui parachève ma guérison. À ce propos, tu dois être bien heureux de savoir ton fils tout à fait hors de danger et avec la certitude qu’il sera en pleine possession de sa santé d’ici à trois mois. Quel bonheur pour lui, pour toi, et pour tous ceux qui l’aiment et qui t’aiment, le jour où on célébrera sa délivrance ! En attendant, il faut qu’il ait encore beaucoup de courage, et il en aura, parce qu’il se sent aimé et nécessaire au bonheur de sa famille, dont il est l’orgueil, la joie et l’appui. Je voudrais être déjà à ce moment-là ; heureusement, Petit Georges et Petite Jeanne sont là pour faire trouver le temps moins long. J’espère que nous allons les avoir tous les deux à déjeuner, ou au moins Petite Jeanne. Le soleil vient de se faire beau à son intention, il serait triste qu’elle n’en profite pas. J’attends avec confiance. Justement les voici, quel bonheur !!! Sois béni, je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 334
Transcription de Manon Da Costa assistée de Florence Naugrette

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