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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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16 juin 1873

Guernesey, 16 juin [18]73, lundi matin, 7 h.

Cher adoré, pour vexer le guignon qui vient de me priver du bonheur de te voir entrer dans le soleil tout à l’heure je t’envoie le bonjour le plus tendre et le PU AIMABE : attrapé ! Il ne suffit pas de se lever matin et de courir des bordées de sa chambre à son observatoire et vice versa, il faut surtout avoir la chance : paf tu l’as… vu ! Autrement on en est pour son béjaune comme moi ce matin. Enfin peu importe, comme dit le premier des Guernesiais, ton ami, si tu as bien dormi et si tu es content de ta santé aujourd’hui et si tu m’aimes autant que je t’aime, je me déclare satisfaite malgré ma malchance de tout à l’heure. Je suis si heureuse de penser que nous allons revoir dans quelques jours tes chers petits et grands enfants que mes pieds ne touchent pas terre et que je suis capable de voler, plutôt que courir, au devant d’eux [1]. Autre sujet de GREAT bonheur, c’est ton QUATREVINGT-TREIZE que je vais enfin admirer dans toute sa splendeur. Et autre chose encore qui me donne la joie du paradis : je t’adore.

BnF, Mss, NAF 16394, f. 181
Transcription de Maggy Lecomte et Manon Da Costa assistées de Florence Naugrette

Notes

[1Hugo attend la visite des siens, qui n’aura pas lieu, François-Victor ne pouvant se déplacer. Hugo retournera lui-même à Paris le 31 juillet, à son chevet.

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