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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Guernesey, 26 décembre 1860, mercredi 10 h. ¾ du m.

Bonjour, mon pauvre cher petit souffrant. Bonjour. Puisses-tu m’apporter la bonne nouvelle que ton vilain et taquin bobo a enfin disparu tout à fait, mon pauvre doux patient et ineffablement bon dans la souffrance comme en santé, dans la douleur comme dans la joie, et je serai délivrée d’un grand poids, celui de te savoir souffrant. J’ai beau savoir que cela n’a pas de gravité, je ne peux m’habituer à te voir malade quelque peu que ce soit. Je donnerais toute ma santé pour le moindre de tes bobos. Malheureusement Dieu n’accepte pas ces transactions-là sans cela il y a longtemps que tu serais délivré de ton mal de gorge et que tu n’aurais pas à en craindre d’autre et d’aucune sorte. En attendant, le sourire reste figé sur mes lèvres et je sens qu’il ne se dilatera que si tu vas tout à fait bien ce matin. Je te donne ma restitus presque au moment où tu vas arriver, cela tient à ma blanchisseuse dont j’ai raccommodé le linge avant de le lui donner à emporter. Maintenant je t’attends le cœur et les bras ouverts avec le désir bien ardent que tu sois guéri tout à fait, entièrement guéri.

BnF, Mss, NAF 16381, f. 332
Transcription d’Amandine Chambard assistée de Florence Naugrette

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