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Édition des Lettres de Juliette Drouet à Victor Hugo - ISSN : 2271-8923

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Paris, 16 avril [18]77, lundi matin, 11 h. ½

Voici encore une fois de plus notre partie fine à vau-l’eau, sans que ce soit de notre faute mais bien celle de ce capricieux printemps qui se conduit, depuis un mois qu’il est à l’Officiel du bon Dieu, comme un pas grand-chose. Cela ne nous empêchera pas de dîner en tête-à-tête ce soir comme deux petits amoureux que nous sommes encore, que nous serons toujours, moi du moins, grâce à l’abstention des bons Lesclide qui reçoivent chez eux tous les lundis. Aussi je me pourlèche d’avance les babines de ma bonne fortune. J’ai encore perdu le nom de ton rédacteur des Débats, il faudra que tu me le redises pour que je l’écrive correctement sur mon livre de noms et d’adresses. Mais ce qui urge et hurle par tous les trous, c’est le besoin de linge, c’est la nécessité d’un tapis pour ma chambre, c’est cela et beaucoup d’autres choses encore que je te dirai bientôt. En attendant, ne penses-tu pas que j’aurais quelque bonne grâce à répondre à la charmante petite lettre de Lockroy ? Si tu le crois, il faut que je le fasse tout de suite pour que ce soit fait utilement. Tu me diras cela tantôt en déjeunant. Je t’aime, je t’aime, je t’aime.

BnF, Mss, NAF 16398, f. 106
Transcription de Guy Rosa

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